L’inscription

Début décembre, tout fier de mon nouveau RP sur 10km, je me suis dit qu’il fallait m’inscrire à une nouvelle course.

Et hop, le Glazig ! Pourquoi le 61km du Glazig : pour 3 raisons :

  • Parce que je prends de plus en plus goût au trail et aux longues distances,
  • Parce que cela fera un bon entrainement avant le Grand Trail des Valons de Vilaine (87km et 1600d+),
  • Parce que c’est un coin que je connais bien et que j’apprécie, notamment Binic pour avoir vécu 20 ans à 15 km. 

Bon, par contre les organisateurs ne m’ont pas attendus et pas de chance, le 61km est complet depuis longtemps. Il ne reste que des places pour le défi 19km (en nocturne le samedi soir) et 61km (le dimanche matin à 7h 30).

Le doute

Bon, j’ai peut-être fait une bêtise… 

  • 61km ce sera ma 2ème plus grosse distance,
  • 1600d+ ??? mon plus gros dénivelé sur une course,
  • 19km et 400d+ la veille… comment on gère ça ?

Oui, j’avoue que je me suis un peu torturé l’esprit quelques semaines avant pour savoir si j’allais avoir mes chances : un peu le même mélange d’excitation et d’appréhension qu’avant le raid de l’Ultra-Marin (87km) !

La préparation est plutôt sérieuse même avec la période de faite en plein milieu avec pas moins de 5 sorties à plus de 20km, dont 2 à 30km ! Et cela me rassure (un peu).

Le Noz Trail 19km

Ca y est, c’est le grand jour ! Récupération des dossards vers 18h pour un départ prévu à 19h. Deux dossards, deux puces… ça commence à devenir compliqué l’organisation.

Direction la zone de départ vers 18h 40. Nous sommes environ 950 au départ ! Certains partent pour le 19km, d’autres pour le défi 19km + 28km et enfin nous sommes 100 sur le grand défi !

Le départ est retardé d’une vingtaine de minutes, la pression monte et nous partons au coup de pistolet sous la lumière rouge des fumigènes dans une super ambiance. Très vite, tout le monde arrive dans une belle bouillasse et les chaussures commencent à la fois à glisser et à coller : sensations assez bizarres par moment. La bonne nouvelle, c’est qu’au bout de 200m, tout le monde est super sale, et que plus personne ne craint l’eau et la boue. 

L’objectif du Noz Trail est pour moi, d’appréhender le terrain, de ne pas me blesser, de tester mon pied (qui me joue parfois des tours, comme le lundi précédent) et de prendre du plaisir. 

Le parcours est super agréable, les coureurs sont très concentrés et ne parlent pas beaucoup.

Les 19km (430m d+) se font sans encombre sur un terrain bien boueux avec quelques bouchons qui font tomber la moyenne, mais rien d’alarmant et de toute façon, ce n’est pas le but de ce que je cherche. L’arrivée sur Binic est magique avec son passage sur la plage de l’avant-port. 

Passé Etables-sur-Mer, on retourne dans les chemins de boueux et l’arrivée à Plourhan sonne la fin de cette 1ère étape en 2h05’36″ soit 371 sur 950 inscrits.

Retour à la maison pour la nuit… grosse douche et préparation du race pack pour le lendemain car lever prévu à 6h. 

Le Super Trail 61km

J’arrive au village pour 7h, pas vraiment réveillé et me finis les derniers préparatifs au chaud sous le chapiteau. 7h 20, direction le sas pour un départ à 7h 30. C’est parti, comme la veille avec les fumigènes ! Contrairement à la veille, une fois sorti du stade et de ses chemins boueux, on tourne un peu sur le bitume de Plourhan pendant un kilomètre. Et on s’enfonce dans les chemins de tracteurs et autres chemins à vaches de la campagne plourhanaise. Comme la veille, ça glisse de tous les côtés et on se dit que les crampons des chaussures ne servent pas à grand chose !  Il n’en faut pas beaucoup plus pour ma première (et unique) gauffre de la journée ! C’est toujours mieux qu’à Brocéliande où j’avais gouté la terre après 500m car là, j’ai attendu 2km ! Un pied arrière qui est resté coincé dans la boue et je me suis affalé dans la boue. Heureusement, j’ai réussi à me rattraper sur les mains et avant-bras et j’ai éviter de finir complètement repeint au niveau du torse et des poches avant du sac. 

Bref, pas de bobo  car la boue amortit bien 🙂 Je repars et continue de courir et de faire du patinage artistique sur les 10kms suivants jusqu’à arriver à Tréveuneuc. 

Les 20km suivants sont bien plus « roulants » car les chemins d’ordinaire fréquentés par les vaches et les tracteurs laissent place à notre beau GR 34 (lui aussi souvent gorgé d’eau et glissant). Il nous guide de Tréveneuc à Pordic, en passant par Saint-Quay Portrieux, Etables-sur-mer et Binic, mais nous réserve son lot d’escaliers et pentes plus raides. 

Comme la veille, l’arrivée sur Binic à mi-course (et son ravit) me remotive et me fait oublier qu’il reste 30km à parcourir ! Pendant quelques minutes, car l’un des gros passages du trail est la liaison Binic – Pordic, avec des pourcentages à 20% sur quelques zones. Ca pique, ça souffre, ça marche, mais on est à peu près tous au même point. 

Et avec cette portion, la course a vraiment commencé ! J’avais 1h 20 d’avance sur la barrière horaire à Binic, mais plus que 55’ à Pordic, le tout en gagnant 70 places (634ème à 563). 

Pordic laisse place à 5 km vraiment roulants pour ceux qui ont encore les jambes, ce qui n’est pas mon cas. D’autant plus que je commence à avoir des gênes au niveau des pieds (droit notamment, à cause de toute la terre et l’eau rentrée dans les chaussures et qui compriment le pied). On retourne ensuite dans la vallée du Camet pour retrouver nos adorables  chemins et des portions bien raides ! 

L’arrivée dans le zoo de Trégomeur au 50ème est un grand soulagement, même si je découvre qu’il reste encore 2km à arpenter les chemins vallonés du zoo avant de retrouver le dernier ravitaillement et la dernière barrière horaire qui s’annonce costaud. La pluie a fait son apparition depuis 30 minutes environ et à part quelques pandas roux et flamants roses, il n’y a pas beaucoup d’animaux à nous encourager !  A la sortie du ravitaillement (53ème), je passe le chrono avec seulement 20’ d’avance sur la barrière ! Je suis soulagé, mais je pense à tous ceux qui sont derrière et qui vont passer à la trappe. 

Les 9 derniers kilomètres pour relier Plourhan sont compliqués. Pas roulant entre ruisseaux à remonter, passage abrupts et champs de boue mais j’arrive au bout en 8h35’35″ soit 489ème sur 621 à l’arrivée et 950 inscrits. D’après ce que j’ai entendu, les barrières horaires ont écrémé plus de 200 participants !

Grand défi Glazig

Au final, sur le grand défi (19+61), je finis 42ème en 10h41’11″ sur 102 inscrits mais seulement 54 finishers.

Très content de mon week-end, avec deux courses très sympas et une organisation au top (et même du saucisson dans les ravitaillements). Je ne suis pas très boue ni dénivelé en général et je manque (manquais) cruellement d’expérience dans ces domaines. La préparation était plutôt bien suivie, mais si c’était à refaire, je changerai quelques points dessus et sur la gestion de course (où j’aurai pu moins gérer sur la course du samedi – car je n’ai pas ressenti de fatigue musculaire le dimanche matin -, partir un peu plus devant le samedi et le dimanche, monter un peu le rythme entre le 15ème et le 30ème, prendre moins de photos le dimanche…).

Récupération

Autant le dimanche tout allait bien (car c’est plus le pied qui m’a gêné), autant le lundi, c’était différent ! Incapable de courir pendant 3/4 jours (trop de douleurs dans les cuisses) : j’en ai profité pour faire des étirements le mardi et du vélo le vendredi… Maintenant, tout est revenu à 100% donc la préparation va pouvoir reprendre ! 

Next run

Le trail Glazig n’était qu’une « course intermédiaire ». Le vrai objectif de ce début d’année est le Trail des Vallons de Vilaine , début avril avec 87km et 1600d+ !