Une fois n’est pas coutume, le trail Glazig m’appelle pour le mois de janvier 2022 pour commencer cette nouvelle année. Plus que la course, c’est une occasion de passer plus de temps dans la baie de Saint-Brieuc, de reprendre une bonne bouffée d’air marin et de me rappeler pleins de souvenirs familiaux sur ce beau GR 34.

Je décide de m’y inscrire au mois de novembre, peu de temps après ma participation au Grand Trail des Templiers. Toujours dans l’euphorie de cette superbe course en Aveyron et l’envie de faire une belle course de reprise sur ce trail Glazig.

J’avais gardé un très bon souvenir de ce format de défi (que j’avais testé en 2020), avec cette année des parcours encore différents, mais des distances semblables :

  • un petit 20km le samedi soir
  • suivi de 59km le dimanche matin

L’objectif de ce défi est toujours de trouver le bon dosage dans la course du samedi soir pour ne pas compromettre ses chances le lendemain.

Une prépa complètement tronquée

Plein de bonne volonté et de motivation, je décide de m’accorder le mois de novembre pour souffler un peu et profiter après les Templiers… Ca fait un bien fou, et ça devrait laisser suffisamment de temps ensuite, sauf que…

Sauf que le covid est passé par là le 1er décembre ! 2-3 jours KO, mais surtout une baisse importante des capacités pulmonaires et une très grosse fatigue après.

Pour la partie pulmonaire, c’est à peu près revenu à la normale, vers le 5/10 janvier et heureusement. Au moins de décembre, j’étais essoufflé au bout de 45/50′ de run, même à 10/11 km/h de moyenne.

La fatigue, c’est autre chose ! J’ai dormi environ (foi de capteur Withings) :

  • 1h de plus par nuit sur le mois de décembre par rapport à novembre,
  • 45′ de plus par nuit en janvier par rapport à novembre.

Malgré cette dose de sommeil supplémentaire, j’ai gardé un ressenti de fatigue beaucoup plus important. Et une grosse activité pour le travail n’a rien arrangé.

La course Noz Trail : 20km

Le départ du Noz Trail était prévu le samedi à 19h. J’arrive sur Plourhan vers 18h et me prépare. C’est un peu le bazar à l’entrée du village à cause du contrôle des passes sanitaires et je me rends compte que j’ai oublié ma puce de contrôle chronométrique à la voiture. Récupération du bracelet (lié au passe) et je retourne vite fait à la voiture rapidement la récupérer. A ce moment, le speaker annonce un décalage du départ de 15’… ouf

Je me place dans le sas de départ environ au milieu. Et c’est parti peu de temps après.

Pas d’objectif particulier pour ce soir. Juste une course aux sensations. Je me sens à l’aise sur le parcours et les 20kms s’enchainent rapidement sans point particulier.

Un peu de boue sur le parcours, mais j’ai l’impression que c’est globalement plus sec qu’il y a deux ans. La suite me prouvera que non !

Le départ du parcours est roulant et permet d’étirer un peu le peloton, mais on échappera pas aux bouchons. Le parcours part de Plourhan, plonge sur Binic, remonte sur Étable sur Mer et rejoint Plourhan. Au niveau de la plage du Moulin, je découvre enfin la fameuse buse du Glazig ! Très sympa avec son eau jusqu’au genou, qui ne doit pas dépasser les 5° et qu’on doit remonter pendant une trentaine de mètres à contre-courant.

On ne profite malheureusement pas de la mer malgré de belles portions sur le sable (plage de l’avant-port à Binic, plage des Godelins à Étable) mais juste du doux bruit des vagues car tout le parcours se fait de nuit.

Tout se passe bien et je boucle les 20km (400d+) en 2h 06, soit un rythme de 6’16″/km. Cela me classe ~300/700 au général.

Il est déjà temps de penser à la récupération pour la course du lendemain et aussi à vérifier le racepack.

La vraie course : 59km

Environ 5h 30 de sommeil, c’est peu. Mais bon, c’est moi qui l’ai voulu !

Lever à 5h 45, petit déjeuner énergisant (ou power breakfast comme disent certains) rapidement enfilé et départ pour Plourhan. Je me place plutôt en fond de départ. 3, 2, 1…. top départ !

Comme la veille le parcours commence par 3km de sentiers larges permettant d’étirer le peloton, mais on arrive ensuite sur des bouchons beaucoup plus importants : lors des rétrécissements mais surtout lors de grosses mares de boue dans lesquelles l’adhérence est très relative et le risque d’y laisser une chaussure bien réel.

Une nouvelle fois, passage dans le zoo de Trégomeur, mais beaucoup d’animaux sont rentrés et on a du mal à en voir. Le circuit tournait globalement dans le sens inverse de 2020 et la descente vers le zoo m’a rappelé des mauvais souvenirs de l’édition précédente au cours de laquelle j’avais pesté contre cette côte qui se situait vers le 55ème des 60 kilomètres.

Après le zoo, direction Binic, en passant par le Doro et une portion annoncée technique pendant 900m.

Au bout de 18km, on arrive sur Binic et on retrouve le GR34 pendant 30 environ. Tout se passe « bien », mais j’ai du mal à être dans ma course. Je retrouve ma mère à qui je laisse certaines affaires dont la veste et la frontale. Je prends également une banane et je repars.

Quelques centaines de mètres plus loin, un bénévole me demande si je vais bien ??? Mais de quoi il se mêle ??? Bah oui, je vais bien, et heureusement après 18km alors qu’il m’en reste encore 41km.

Je comprendrai plus tard, grâce à une photo prise par ma mère, pourquoi il m’a posé cette question.

Après Binic, le GR34 s’offre à nous ! De Binic à Plouha, c’est parti pour 30km. Quelques bosses, du sable mais la vue sur mer en permanence… ça fait un bien fou !

Binic, Étable (et un nouveau passage dans la toujours fameuse buse, mais dans l’autre sens cette fois), Saint-Quay Portrieux (où ma mère est là une nouvelle fois pour m’encourager, Tréveneuc, Plouha et ses falaises… bref, tout un spectacle pour les yeux.

Les kilomètres s’enchainent sur un petit rythme et j’ai du mal à accélérer. Les muscles, le cardio et les poumons répondent bien, mais je n’ai pas beaucoup d’énergie ! C’est vraiment une sensation bizarre. Je mange à la fois salé et sucré, mais cela ne change pas grand chose…

Une fois Plouha passé, le parcours est moins intéressant et on retrouve principalement des chemins entre champs larges et plats, très roulants mais sur lesquels je n’arrive pas à accélérer ou à tenir un rythme correct et je me remets souvent à marcher.

Bref, je franchis la ligne en 7h 51′ et me place 541ème position (568 au classement final). Alors que je visais plutôt entre 7h et 7h 15′.

Bilan du défi

Au final, sur ce défi (20+59km), je me place en 51ème place sur 67 finishers (sur environ 100 inscrits).

Bilan du week-end

Ca fait plaisir ce dossard et cette course, et je retire plusieurs enseignements de ce week-end.

Je préfère nettement les trails secs aux trails d’hiver gras et boueux.

Mon corps n’était pas prêt pour un trail aussi long ou l’enchainement des deux courses à cause de la fatigue résiduelle liée au covid. La sensation que j’ai ressentie pendant la course était une sensation de fatigue générale et je pense que le bénévole l’a remarquée dès le 18ème kilomètre. Maintenant, je saurai ce que c’est. Voici la photo de la tête que j’avais ! Méga-cernes !

C’est la deuxième course que je finis au mental après le trail de Brocéliande en 2021. C’est pas forcément joli à voir mais ça permet de se forger un caractère et je pourrai en avoir besoin sur mes prochains défis !

Malgré ses sensations, je me suis quand même accroché et j’ai regagné des places tout au long de la course et ça, c’est top pour le moral ! 910 inscrits et 703 finishers avec l’évolution suivante tout au long de la journée :

  • Binic (18km) : 690ème / 754
  • Etable (26km) : 649 / 740
  • Saint-Quay (33km) : 612 / 725
  • Tréveneuc (43km) : 577 / 686 (?)
  • Plouha (49km) : 572 / 702 (?)
  • Arrivée : 568 / 703