Premier trail de l’année
L’hiver est toujours propice pour moi à aller me tester sur quelques courses rapides. Cette année, pas de semi ou de marathons mais plutôt deux 10kms à Chantepie et Saint-Grégoire. Le premier en décembre m’a permis d’exploser mon record (39’19 vs 40’08 en 2019), le deuxième en janvier a été plus compliqué avec un chrono final loin des objectifs espérés (40’58).
Et pour continuer la déception de 2024, le tirage au sort de l’UTMB a été négatif…
Bref, le Glazig comme souvent sonne le retour au trail, le retour à la nature. Il s’agit de ma 4ème participation à l’événement avec deux Super Défi en 2020 et 2022 et le grand Trail en 2023. Le parcours faisant 56km cette année, j’ai pour objectif un 6h 45 / 7h.
Spoiler : j’aime toujours ce trail et reviendrai surement en 2025 🙂
Départ perturbé
Arrivé sur place à 06h55, je retrouve les Spartiates Runnner arrivés quelques minutes avant. C’est le moment de papoter, d’échanger sur les objectifs de chacun et surtout de prendre la photo d’avant-course avant que chacun ne rentre dans sa bulle. On voit tout de suite qu’il y aura au moins deux groupes : un rapide avec Jérémy, Sylvain et Yoann et un moins rapide avec David, Rémi et moi-même.
7h 15 le départ est lancé, les fauves sont lâchés. 873 coureurs au départ ! On s’est positionné à peu près au tiers du peloton et ça part relativement vite. 5’30, puis 5’15 avec pas mal de monde autour : ça galope bien jusqu’au 6ème km. David et Rémi ont pris un tout petit peu d’avance avec le monde autour.
Km 6 : premier single, première racine et la cheville de David qui tourne. Il s’arrête net et doit déclarer forfait car sa cheville le fait souffrir. Rémi est déjà sur place et je m’arrête aussi avec lui. Les secours sont appelés et vont venir le chercher quelques minutes plus tard. On repart alors au bout de 7 minutes, après s’être fait doublés par un flot ininterrompu de coureurs.
Difficile de juger, mais quand on reprend la course avec Rémi, je pense qu’on est environ en 800ème position au classement. On repart et on se remet à doubler rapidement quelques coureurs, quand on peut dans les singles et quand on n’est pas coincé dans un bouchon… Bon, il n’y en aura qu’un ou deux.
Mais au bout de 5 kilomètres, c’est au tour de Rémi de lever le pied. Une petite bosse et son ischio l’a lancé. On réduit le rythme, il grimace, on teste la marche…. Rien n’y fait. Rémi met le clignotant 1km plus loin et je me retrouve solo en course toujours aux alentours de la 800ème place.
Heureusement, le jour se lève et c’est plus facile de garder un bon rythme pour continuer ma remontée. Je rejoins Billy, un ami qui participe à sa 1ère course de plus de 30km, on passe un peu de temps ensemble à discuter. Je vois aussi ma mère sur le côté de la route qui m’encourage et en profite pour m’arrêter quelques secondes. Tout se passe bien jusqu’au 20ème km et je passe le point d’eau du 20ème km en 726ème position et même globalement jusqu’au 1er ravitaillement au 26ème km où j’arrive 615ème…. Waouh, ça fait encore un paquet de monde à doubler… mais déjà beaucoup de positions reprises.
La météo est idéale pour courir : 9-10°C, pas de pluie, pas de vent… Mais un peu de soleil en plus aurait été idéal pour les photos !
Passage à vide
La partie se complique, car les 26 premiers kilomètres laissent place au GR34 et ses montées raides mais courtes et ses innombrables relances. La boucle de Bréhec fait aussi mal aux jambes avec une belle montée plus longue que les précédentes. Le passage est vraiment magnifique et on découvre enfin la mer après quelques heures passées en campagne.
Je commence à baisser un peu rythme. En fait, cela fait depuis le départ quasiment que je ne bois pas (ou très peu) et il en est de même pour la nourriture. Depuis une semaine, le système digestif n’est pas au top et je commence à le payer.
Je galère, mais en guise de consolation, les paysages sont vraiment superbes. De la plage Bonaparte à Gwin Zegal, le GR34 se laisse admirer différemment à chaque nouveau virage ! Je profite des moments de moins bien pour prendre quelques photos. On enchaine également plusieurs passages sur les plages de sable ou de galets… C’est pas plus facile à avancer, mais c’est plat !
A partir du 35ème, je commence aussi à avoir mal à la tête surement à cause d’un début de déshydration.
Cela va durer jusqu’au 40ème kilomètre environ où je me décide à m’arrêter pour prendre un Doliprane et des pastilles électrolyte. Ce sera salvateur et quelques kilomètres plus loin, je pourrai repartir plus rapidement.
La résurrection
Après le ravitaillement du 43ème km (franchi au bout de 5h 10 minutes en 573ème place), je retrouve petit à petit un meilleur niveau. J’arrive à enchainer les courses et à monter plus rapidement. L’arrivée vers Saint-Quay Portrieux (où ma mère est de nouveau là) se fait de manière détendue et beaucoup plus sereine. La plage du Casino, le sémaphore, la Plage de la Comtesse… une nouvelle fois toute cette portion du GR34 rappelle de nombreux souvenirs d’enfance et me rebooste. Je regagne une trentaine de places sur cette courte portions de 7 kilomètres.
Je passe le ravitaillement du port au km 50 en 6h08 et repart directement. Les jambes sont plutôt biens et la mécanique semble bien huilée alors j’en profite ! Il ne reste plus que 6km pour rejoindre Plourhan et il est (déjà) l’heure de retourner dans la campagne. Je retrouve Billy que je pensais rattraper plus tôt et on file ensemble vers notre séance gratuite de cryothérapie.
Le passage de la fameuse buse du Glazig à Étables-sur-Mer se fait bien même si l’eau n’est pas chaude (peut-être 7-8°). L’eau arrive jusqu’au dessus des genoux et remonter la buse à contre-courant n’est pas facile ! Mais, tellement content de repasser dans cette fameuse buse du Glazig qu’on oublie vite le froid. Surtout, il ne reste que 3/4 kilomètres ensuite ce qui passe bien mieux en fin de parcours. Je repars ensuite et avale facilement cette dernière portion. Et bam, encore 24 places gagnées sur ce tronçon.
L’arrivée sous le chapiteau
6h 50′ 11″… et une 521ème place à l’arrivée ! Les Spartiates Runners sont là pour m’encourager juste avant que je pénètre dans le chapiteau qui héberge l’arche d’arrivée et le podium de la course (où je n’ai pas été convié).
Objectif temps réalisé facilement vu les circonstances de course et la confirmation qu’avec des faits de courses différents, je peux aller chercher un 6h 15′ sur ce parcours. C’est aussi le rythme le plus élevé que j’ai eu sur une édition du Glazig. Le parcours cette année m’a paru plus roulant et bien plus sec qu’en 2020 notamment.
On débriefe rapidement de nos courses (félicitations aux copains pour leurs chronos stratosphériques), on prend des nouvelles des blessés et hop retour chacun chez soi pour une bonne douche bien méritée !