Après une participation à l’édition 2019 du Trail des Légendes de Brocéliande avec Vincent où cela n’avait pas été une partie de plaisir pour moi, je décide de me réinscrire à cette édition 2021. Je me relance avec mon ligament bionique, qui sait, ça va peut-être me permettre d’aller plus vite…

Préparation : bonne dans l’ensemble sauf la dernière ligne droite

Le mois d’août a été coupé en deux… 15 premiers jours en famille sans trop courir presque 200km sur la deuxième quinzaine avec une grosse sortie à 42km… Prépa assez sérieuse qui s’est poursuivie sur début septembre.

Et enfin, repos la dernière semaine avant le trail pour ne pas se fatiguer… Bon, c’était sans compter le gros rhume qui est arrivée 3 jours avant Brocéliande qui m’a valu un test PCR (négatif) 48h avant. Ca aurait été dommage d’être à l’origine d’un cluster dans le sas de départ…

Racepack avec le t-shirt Courir Pour les POIC qui aide les enfants atteint de la maladie de POIC

1ère partie de course presque au top

Il est 8h 05, c’est l’heure du grand départ. Et oui, je suis maintenant dans le sas des vieux de la course à pied… ceux qui ont plus de 40 ans !

12 ou 13° au démarrage, un temps sec et un lever de soleil toujours aussi magnifique sur le lac de Trémelin.

52km et 1300m de d+ à avaler… je visais entre 6h et 6h 15 avant l’épisode du rhume, donc j’ai revu mes objectifs à la baisse et pars maintenant sur un temps à 6h 15 / 6h 30.

Les 6/7 premiers km sont un peu durs, en raison de quelques bouchons et surtout des reste du rhume, mais je monte progressivement en rythme et la course devient plus facile.

Les paysages sont toujours aussi beaux : 10 kms de forêt puis un peu plus de rochers et de bruyères avant d’arriver sur Saint-Péran pour le ravitaillement. Je fais l’impasse dessus et continue mon périple.

Jusqu’au 31ème kilomètre, tout se déroule presque parfaitement. Seule une petite gêne à la cheville droite vient pimenter cette première partie de course. Une sorte de gêne sur certains appuis sans que la cheville n’ait tournée sur un appui.

Je passe la mi-course en 3h08, donc juste dans les temps que j’espérais.

L’arrivée dans le site de la Chambre au Loup au 30ème km est un premier point important de la course et je passe cette barre en 3h 30… Toujours content de moi… même si ça ne se voit pas sur les photos 🙂

La chute…

Au km 31, presque à la retenue d’eau de Chambre au Loup, j’aide tombé un coureur à se relever. Tout va bien pour lui, on discute un peu, on blague et on repart ensemble…

Mais là 300m plus loin, je tombe à mon tour ! Un endroit pas technique du tout, avec un seul caillou au milieu d’un chemin et il faut que je me le prenne. Dans la chute, j’ai l’impression que mon genou droit tourne (celui qui a été opéré du ligament croisé antérieur il y a un an). A son tour le coureur que j’avais aidé et le petit groupe s’arrête quelques instants, le temps qu’un bénévole arrive.

J’ai l’impression que je suis resté super longtemps avant de me relever. En fait, je pense que je suis un peu « paralysé » à cause du genou encore récent et j’ai beaucoup d’appréhension… Je me relève avec le bénévole, reprends mes esprits et réfléchis.

Impossible de courir à ce moment là, mais je décide tout de même d’y aller en marchant et on verra bien ce que cela donnera. Il me reste encore 20km à faire et pas les plus simples, car il reste la fin de la Chambre au Loup, le moto-cross, la carrière… Advienne que pourra !

2ème partie de course : un long chemin de croix

Je repars finalement au bout de 3 minutes… qui m’en ont semblé une dizaine et marche en continu pendant 5 km, plus ou moins vite… avec uniquement quelques tentatives de courses vite avortées. Le genou ne me fait pas trop mal, mais j’ai plutôt l’impression qu’il réagit bizarrement et que je ne le maîtrise pas totalement… Ca me rappelle de sacrés mauvais souvenirs.

Il me faut attendre le km 36 pour réussi à boucler un km en moins de 8′ au km, mais de toute façon, je n’y suis plus… Je n’ai plus d’espoir d’accrocher les 6h 30 et même pas de battre mon temps d’il y a 2 ans (6h 52).

Je continue le parcours et enchaine à un rythme qui fait peine à voir les difficultés mais même à cette vitesse, je ne savoure pas vraiment les supers paysages, toujours aussi magnifique et varié. Je n’ai plus qu’une envie, c’est de finir.

La carrière est toujours aussi belle mais contrairement à 2019, nous ne passons pas vraiment dedans, ce qui me convient très bien.

Le motocross se passe péniblement. Les montées sont compliquées, mais les descentes le sont encore plus car j’ai peur du genou qui se dérobe et qui amènerait une nouvelle chute.

A partir du 45ème, la course se complique encore un peu plus. J’arrive à recourir un peu, mais la cheville commence à me faire très mal sur certains appuis si bien qu’elle m’oblige aussi à marcher régulièrement.

La bière au ravito

En 2019, j’avais fait l’impasse… cette année, au point où j’en étais, je ne craignais plus grand chose… J’ai pris quelques instants pour la dégustation de bière Lancelot à 3km de l’arrivée (j’avais promis à un copain qui devait m’accompagner de boire une bière pour lui). J’ai du mal à concilier alcool et sport, mais là… ca passe.

L’arrivée laborieuse

Les dix deniers km se font à un rythme de 9′ à 11′ au km en général, alors qu’il n’y a pas de difficulté particulière. Et encore, un ou deux petits groupes m’ont vraiment boosté pour continuer à avancer avec eux.

Il est temps que tout cela se termine. 7h 21′ et 36″. 361ème place pour 418 finishers.

30′ de plus qu’en 2019 et surtout un gros positive split !

  • 3h08 pour la première partie
  • 4h14 pour la deuxième…

On peut aussi le voir différemment : 3h 36 pour les 31 premiers kilomètres et 3h 50 pour les 21 derniers.

Bilan

Finisher quand même

Je crois que je n’ai jamais vraiment pensé à abandonner. Je n’ai encore jamais abandonné une course et je ne me voyais pas le faire là. J’avais passé la mi-course et je pense qu’il y avait encore de la marge pour les barrières horaires.

Du coup, super fier de moi d’avoir persévéré et d’avoir été au bout de ce trail même en marchant beaucoup.

3 jours plus tard

La cheville va mieux mais le genou est toujours gonflé… J’ai commencé la kiné. A priori, aucun ligament du genou droit n’est touché et la plastie tient bien… à voir dans les prochains jours avec les nouveaux rendez-vous kiné. Et il y a surement une part de blessure psychologique également.

Brocéliande, je t’aime moi non plus

Deux participations et deux aventures différentes mais qui ne resteront pas gravées dans les annales… Est-ce qui j’y retourne l’année prochaine ? La question, elle est pas vite répondue.

Prochain objectif : les Templiers

Dans 6 semaines, les Templiers (80km / 3600 d+), ce sera autre chose… J’ai intérêt d’être au point, mais pour l’instant, je vais privilégier le vélo et le renforcement…