Le trail sur le papier
Le Grand Trail des Vallons de Vilaine (ou GT2V) est un nouvel ultra au sud de Rennes, dont le départ est à Laillé. A 30 minutes de la maison, c’est top ! Le programme est alléchant : ~84km et 2000d+, le tout en bordure de Vilaine, dans un super cadre. Un peu plus difficile que le Glazig et moins que les principaux objectifs de l’année ! Sur le papier, la course coche toutes les cases de la course idéale…
La première édition était normalement prévue en 2020, avant que le covid ne débarque en France et que l’organisation ne doive annuler la course à la dernière minute. De toute façon, pour moi, c’était râpé. 1 mois avant, je me rompais le ligament antérieur du genou droit, et tenir la distance aurait été compliqué.
Un bon début de prépa, mais…
Cette année, l’objectif est clairement la Diagonale des Fous à la Réunion en octobre. Et la préparation a pour unique but de finir la Diagonale. Donc, en ce moment, c’est un peu d+ puis d+ et encore d+…
Tout allait bien jusque mi-mars, où je me suis fait une grosse douleur lors d’une sortie un peu plus costaud que les autres. Après rendez-vous docteur, le verdict tombe : tendinite du tibial antérieur. Cela proviendrait de la surcharge de d+ accumulée et notamment le fait de courir en côtes (ce que j’ai arrêté depuis, car de toute façon, à la diagonale, je marcherai).
J’avoue que j’ai eu très peur d’une périostite ou fracture de fatigue qui aurait remis en question la préparation annuelle. Pendant quelques jours, je n’étais vraiment pas bien !
Bref, le doc et le kiné étaient plutôt confiants pour le GT2V qui avait lieu 3 semaines plus tard. Je limite donc la course à pied et passe plutôt sur un mode vélo pour garder la forme.
Départ 5h / -1° : ça pique
Lever à 3h 30… ça pique… mais c’est pour faire un ultra, alors ca passe mieux ! Petit déjeuner rapidement avalé et direction Laillé pour le départ de ce trail.
Waouh… Ca caille dur ! -1° au thermomètre, et surtout un ressenti à -4°. Bref, tout le monde reste dans la salle jusqu’au départ. Nous sommes 160 au départ de ce trail solo et d’autres sont engagés sur la course dans un relais à 2 coureurs.
Je retrouve Nicolas, un ami du club de Ossé Sport Nature, qui était déjà présent sur le week-end des Templiers.
1er marathon
Le départ est donné après un petit cafouillage, où on ne sait pas trop où se placer. Les premiers kilomètres sont les moins sympas : pas mal de portions de routes et quelques petits singles dans la nuit noire. Par rapport au Glazig, le sol est globalement sec et seuls quelques petits passages boueux viennent casser le rythme du début de course.
On part plutôt en fin de groupe avec Nicolas. Finalement, à ma grande surprise, le froid se fait assez vite oublier.
Je reste avec Nicolas pendant les 30 premiers kilomètres et croise également Colin (https://slowly-we.run) avec qui j’avais déjà partagé un bout de chemin sur le Glazig en février.
Le lever du jour en course est toujours un moment magique ! Sur cette course, la règle est encore une fois respectée. La campagne du sud de Rennes s’illumine d’une couleur rouge / orangée du plus bel effet.
Malheureusement, le lever du jour s’accompagne aussi d’une baisse des températures. Et les coureurs sont unanimes : le pic de froid a été atteint vers 7h30.
La Vilaine est omniprésente à partir du 18ème kilomètre et le paysage est magnifique.
C’est à peu près à ce moment là, au 25ème, que je décide de m’affaler en plein milieu d’un champ. Il y avait une seule racine dans tout le champ et ma chaussure a voulu sympathiser avec. Pas de bobo, mais forcément, cela me contrarie plus que cela ne m’amuse de vérifier la fraicheur de l’herbe. Je repars et fais 2 km tranquillement et revient sur Nicolas ensuite au ravitaillement.
A la faveur de ce ravitaillement, je repars devant lui pensant qu’il va me suivre et me rattraper, mais je ne le reverrai plus ensuite.
La tendinite à droite se passe super bien et je passe la mi-course en 5h10 !
2ème marathon
Les paysages sont toujours au top : la Vilaine, Saint-Senoux, la Bouexière, le Boël… Le décor varie entre chemins de halage, singles perdus au milieu des ajoncs, campagne brétilienne, sous-bois et falaises… Et les kilomètres s’enchainent avec cet unique but d’être finisher et de finir en bon état.
Un peu de fatigue se fait ressentir à partir du 50ème kilomètre environ, mais c’est surtout au 60/65ème que les choses se compliquent ! Ma tendinite à droite se porte comme un charme, mais à gauche, cela commence à me chatouiller de plus en plus. Je décide alors de limiter le rythme et surtout de marcher davantage. Cela commence à être plus compliqué au fur et à mesure que la distance augmente.
Je finirai en marchant (tout de même d’un bon pas) et en remettant quelques petites portions de course régulièrement pour garder un rythme correct.
La deuxième partie de course est bouclée en 5h 45.
En conclusion
10h54 et une 71ème place ! Et surtout une belle progression avec une relative maîtrise de ma couse :
- 101ème au 18ème km,
- 88ème au 42ème,
- 72ème au 62ème…
L’objectif du coach Fréquence Running n’a pas pu être tenu : ~10h, mais je suis super content de ma course et c’est le principal !
Un super ultra à domicile, une organisation au top et une météo superbe malgré le froid du début de course !
Pour ma part, l’objectif est rempli avec une belle course de préparation. Maintenant, place à l’Ultra Trail du Haut-Giffre (97km / 6800d+) à Samoëns, qui s’annonce bien plus compliqué !